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Mille entreprises sont devenues géantes et multi milliardaires. Certaines sont des GAFA et font l'objet de nombreuses critiques mais d'autres sont inconnues du grand public. Toutes continuent d'étendre leurs pouvoirs. Mais les « très grandes entreprises ne sont-elles pas devenues trop grandes ?
Dans son dernier ouvrage paru aux Editions Odile Jacob, François Lévèque montre qu’elles contribuent à accroître les inégalités et à miner les démocraties par leur pouvoir sur les consommateurs. Les dieux de l’Olympe – les États – n’ont cependant pas dit leur dernier mot. Partout, la riposte s’organise. Au même moment, nationalisme technologique et fragmentation géopolitique sont à l’œuvre entre la Chine, les États-Unis et l’Europe, signes d’une démondialisation en marche. François Lévèque confie au journal Les Echos « Pour Washington comme pour Pékin, il n’est pas question qu’une entreprise de l’autre rive du Pacifique accède aux données personnelles de centaines de millions de leurs citoyens. Il ne
faut donc pas compter sur une concurrence à l’échelle mondiale entre Alibaba et Amazon, entre Baidu et Google,ou encore entre Tencent
et Facebook. Les plateformes numériques titanesques ne se livreront bataille qu’en dehors de leur territoire d’origine et de leurs pays satellites. Pour les plateformes numériques géantes, qu’elles soient chinoises ou américaines, les perspectives de globalisation à l’échelle de la planète entière sont dorénavant illusoires. » Les entreprises hyper-puissante sont-elles la fin d'un modèle global ?
François Lévêque, membre de i3-Cerna, est professeur à Mines-ParisTech Université PSL, où il enseigne l’économie. Il a également enseigné à l’Université de Californie à Berkeley. Ses travaux de recherche à l’École des mines portent en particulier sur l’économie et le droit de la concurrence. Il a fondé un des tous premiers cabinets de conseil d’économie spécialisés dans les affaires d’antitrust.
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