Les 15 et 16 2024 s’est tenue la première éditions des « Icubiades » de la transition écologique. Cet évènement a été l'occasion de détailler la thématique transverse d’i3 « Politiques, instruments, innovations pour la transition écologique »  mais aussi de l'enrichir. La transition écologique est non seulement un enjeu majeur mais un objet à construire. Chaque équipe d’i3 a présenté un panorama de ses travaux en cours sur la transition écologique. Il a beaucoup été question du travail à faire autour des hypothèses de travail et de l'importance des méthodes de travail autour de ces hypothèses. Philippe Lefebvre et Béatrice Cointe, les deux porteurs de la thématique ont tout d'abord introduit les 5 axes qui la structurent :

• Axe 1 : Instruments et innovations des politiques publiques pour la transition ;
• Axe 2 : Normes volontaires et labels : les dynamiques des régulations hybrides ;
• Axe 3 :  La transition écologique comme moteur de transformation des entreprises ;
• Axe 4 : De l’écologisation du quotidien aux nouvelles formes de mobilisation pour la planète : consommateurs, citoyens et militants dans la transition ;
• Axe 5 : Controverses sur les savoirs et l’expertise pour la transition écologique.

Pour chacun de ces axes, les participants ont présenté des travaux en économie, gestion et en sociologie. 

L’accent est mis sur les instruments des politiques publiques dans l’axe 1 :  « Le modèle des avaries communes face à la palette des instruments classiques de l’action publique » par Charlotte Demonsant, Kevin Levillain et Blanche Segrestin (CGS),  « Entre sciences économiques et sciences de l’environnement, la production d’expertise et de scénarios par le GIEC » par Béatrice Cointe (CSI). Pour conclure, « Quelles politiques publiques et quelle coordination inter-gouvernementale face aux actifs échoués (stranded assets) du fait de la transition écologique ? » par Renaud Coulomb (CERNA).

La présentation de l’axe 2 dédié aux normes et aux labels a été l’occasion de faire connaître les travaux qui suivent : « Les mécanismes de compensation carbone volontaires » de Mathieu Glachant (CERNA), « Labels et sociologie des marchés » par  Alexandre Mallard (CSI)  et « Normes, outils et organisations pour un agir responsable. Le cas des contributions des entreprises aux ODD » par Philippe Lefebvre (CGS).

Les travaux de l’axe 3 centré sur les entreprises à savoir : « Production responsable et logistique durable : les grands axes de recherche » par Eric Ballot, Shenle Pan et Mariam Lakhlifi (CGS) « L’impact économique des chocs climatiques sur les entreprises françaises » par Tiphaine Guillet (CERNA), « Les business models à impact » par Thierry Rayna (CRG) ont été présentés aux participants.

L’Axe 4 consacré aux  consommateurs, citoyens et militants a fait aussi l’objet de recherches suivantes : « La construction du marché du vrac contemporain en France. Étude des relations entre les initiatives des acteurs de l’offre, les dispositifs marchands, et les pratiques des consommateurs » par Abdoulaye Diaw (CSI), « La question de l’acceptabilité des éoliennes en Allemagne » par Sven Heim (CERNA). 

 

 

L’axe 5 qui examine les controverses sur les savoirs et l’expertise pour la transition écologique ont donné lieu à des présentations clôturant cet évènement :  « Gestion et Sciences de l’environnement – De la confrontation des valeurs et connaissances dans des cas de controverse environnementale, à la recherche de valeurs communes : l’apport de méthodes de représentaHon de la connaissance » par Elsa Berthet (INRAE, Chercheure associée au CGS), « La controverse autour de l'empreinte environnementale du numérique » par Jean-Samuel Beuscart (SES), enfin  « Comment les multiples acteurs concernés, publics et privés, tentent-ils de dessiner les futurs de l’utilisation du sous-sol français pour la transition écologique ? »par Lisa Claussmann (CSI).

 

Ces journées ont également été l’occasion pour i3 d’accueillir Agnès Michelot, Directrice de la Fédération de recherche CNRS en environnement et développement durable, Présidente d’honneur de la Société Française pour le Droit de l’Environnement, pour une intervention sur la justice climatique.