Le mécénat a été inauguré par Olivier Bogillot (Président de Sanofi France), Yves Laszlo (Directeur de l’Enseignement et de la Recherche de l’École polytechnique) et Jean-Paul Cottet (Délégué général de la Fondation de l’X). Il est porté conjointement par Étienne Minvielle¹, directeur de recherche CNRS au Centre de recherche en gestion , professeur à l’École polytechnique et médecin au centre Gustave Roussy, et Marc Lavielle², directeur de recherche Inria au Centre de mathématiques appliquées et professeur à l’École polytechnique. Son objectif est de développer des outils de modélisation et d’apprentissage statistique pour améliorer le parcours des patients dans le système de santé.
Construit sur deux axes l’un en mathématiques appliquées et l’autre en sciences de gestion, le mécénat a pour mission de comprendre ce que le traitement des données massives peut apporter à au parcours personnalisé des patients. Il s’agit notamment d’utiliser les données qui sont produites en soin courant dans les dossiers de patients et dans des registres dans des données médico administratives. Comment peut-on utiliser ces données qui sont excessivement répandues dans le secteur de la santé ? Quelles sont les données comme caractéristiques du patient sont-elles utilisées dans la gestion du parcours personnalisé ? La gestion du parcours personnalisé du patient introduit des déterminants sociaux économiques. La situation est différente pour un patient en isolement social de celui qui est entouré familialement. D’autres phénomènes comme la non observance des traitements est un phénomène malheureusement assez fréquent. « Je me suis toujours intéressé à cette notion de personnalisation « gérer la singularité à grande échelle avec trois temps : identifier les besoins et les demandes de chaque patient, organiser des réponses personnalisées et évaluer de manière personnalisée » indique Etienne Minvielle.

« De ce point de vue, l’intelligence artificielle présente un atout, car elle peut encore améliorer la finesse de l’analyse et aller d’une customisation à une personnalisation de masse vers une singularité de masse. Ainsi la singularité de la personne devient prioritaire par rapport à l’équation de masse. On parle de personnalisation et on essaye d’agréger jusqu’à une industrie de masse » reprend Etienne Minvielle. L. L’intelligence artificielle dot aider à mieux profiler les patients et aussi à prédire les évolutions dans les réponses organisationnelles en automatisation ces réponses. L’évaluation personnalisée est un des nouveaux aspects en santé. Les données agrégées ont été utilisés pour devenir des indicateurs qualité du point de vue du patient. Ici une expérience individuelle rapportée à chaque fois permet de définir la réponse. « Etablir des protocoles de recherche autour de cas d’usage pour essayer de comprendre en quoi l’IA apporte un plus. Des questions se posent sur le recueil de données, le stockage et la déontologie dans un domaine aussi sensible que la santé mais aussi sur la confidentialité et les questions d’explication en cas de disfonctionnement. Toutes les réponses à ces questions permettront d’améliorer le parcours de santé des patients et en développant l’usage de l’I.A. dans ce domaine » conclut-il.

Étienne Minvielle
Expert de la gestion des parcours des patients, Étienne Minvielle est directeur de recherche CNRS au Centre de recherche en gestion, professeur à l’École polytechnique et médecin au centre Gustave Roussy. Auteur de plus de 100 articles dans des revues à comité de lecture, ses recherches portent notamment sur l’apport du numérique et du traitement des données massives en santé et plus récemment sur l’impact du covid-19 sur le management hospitalier. Ses travaux le mènent à porter avec Marc Lavielle le mécénat « Numerical innovation and data science for healthcare » depuis sa création en décembre 2019.

Marc Lavielle
Directeur de recherche Inria à la tête d’Xpop, équipe conjointe Inria - École polytechnique au sein du CMAP depuis 2016, Marc Lavielle a reçu deux prix internationaux pour ses recherches étudiant la pharmacologie et la pharmacodynamique sous l’angle statistique. Il est également professeur à l’École polytechnique depuis 2016 et a encadré 11 thèses. Membre du haut conseil des biotechnologies, il porte le mécénat « Numerical innovation and data science for healthcare » avec Étienne Minvielle depuis sa création en décembre 2019.