i3, une unité mixte de recherche CNRS (UMR 9217)
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Institut Interdisciplinaire de l'Innovation

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Ouvrages des chercheurs d’i3 parus en 2023
Posté le 18 décembre 2023

CERNA

Les damnés de la paix d'Olivier Bomsel

La violence est le problème majeur auquel est confrontée toute société. La « théorie des ordres sociaux » (2009) en fait un décodeur des institutions et des règles qui encadrent la politique et l'économie. Ce schéma de lecture de l'histoire contemporaine oppose deux idéaux-types, celui des États naturels où l'accès aux ressources ou aux privilèges est conditionné à l'allégeance au pouvoir, et les ordres d'accès ouvert, où économie de marché et démocratie représentative se coordonnent sous couvert de l'État de droit. La mondialisation a plongé ces deux idéaux-types dans une arène unique. Mais les ordres d'accès ouvert progressent et embarrassent les États naturels. Cet essai soutient que « les ordres d'accès ouvert ont atteint la masse critique », c'est-à-dire qu'ils sont assez nombreux et influents désormais pour contenir la violence planétaire . Après cinquante ans de domination américaine, c'est à eux conjointement que revient d'endiguer les pandémies, l'impérialisme russe, le réchauffement climatique, en bref, d'assurer l'ordre mondial.

Olivier Bomsel est ingénieur civil des Mines et professeur d'économie industrielle à l'École des mines de Paris. Il dirige au Cerna, le laboratoire d'économie industrielle de l'École des mines, les travaux de recherche sur l'économie numérique.

Numérique collaboratif et organisation du travail – Au-delà des promesses de Suzy Canivenc et Marie-Laure Cahier

À la faveur de la crise sanitaire et du développement du télétravail, une nouvelle vague d'outils numériques a été déployée dans les organisations : messagerie d'entreprise, visioconférence, messagerie instantanée, plateformes de stockage et de partage de documents, plateformes no-code… Ces outils généralement désignés sous le terme d'« outils collaboratifs » existaient déjà dans certaines organisations, mais la crise a indéniablement accéléré leur adoption. Surtout, du fait du caractère inattendu et brutal de l'épisode pandémique, ces nouveaux outils ont été introduits dans le plus grand désordre. À l'issue de cette période, plusieurs enquêtes témoignent du mal-être croissant ressenti par les salariés face à cette digitalisation chaotique, à l'origine de technostress et d'infobésité. Dans ce contexte, s'appuyant sur une étude de terrain, cet ouvrage rend compte des effets de l'introduction récente des outils collaboratifs dans les organisations, et plus particulièrement sur les manières de travailler. Les outils numériques qui sont supposés soutenir les nouvelles formes de travail sont ici examinés dans une perspective critique : que changent-ils dans les manières perçues de travailler ? Soutiennent-ils réellement l'avènement des new ways of working, et en particulier du travail hybride ? Si oui, à quelles conditions ? Produisent-ils des effets indésirables ? Et si oui, lesquels et pourquoi ? Cet ouvrage s'inscrit ainsi dans la continuité des travaux de la chaire Futurs de l'industrie et du travail (FIT²) sur le télétravail, le travail hybride, les nouveaux modes de management et d'organisation, et le design du travail.

Suzy Canivenc est docteure en sciences de l’information et de la communication, enseignante en management et communication à l’Université Catholique de l’Ouest et chercheure associée à la chaire « Futurs de l’Industrie et du Travail » (FIT²) de Mines Paris.

Marie-Laure Cahier Diplômée en droit et de Sciences Po Paris (Relations internationales), Marie-Laure Cahier a été pendant quinze ans directrice éditoriale dans l’édition universitaire et professionnelle. Elle fonde en 2010 Cahier&Co, structure de conseil, coaching éditorial, production et gestion de contenus.

CSI

Le soin des choses. Politiques de la maintenance de Jérôme Denis et David Pontille, Prix du livre de l'architecture 2023

Qu'ont en commun une chaudière, une voiture, un panneau de signalétique, un smartphone, une cathédrale, une œuvre d'art, un satellite, un lave-linge, un pont, une horloge, un serveur informatique, le corps d'un illustre homme d'État, un tracteur ? Presque rien, si ce n'est qu'aucune de ces choses, petite ou grande, précieuse ou banale, ne perdure sans une forme d'entretien. Tout objet s'use, se dégrade, finit par se casser, voire par disparaître. Pour autant, mesure-t-on bien l'importance de la maintenance ? Contrepoint de l'obsession contemporaine pour l'innovation, moins spectaculaire que l'acte singulier de la réparation, cet art délicat de faire durer les choses n'est que très rarement porté à notre attention. 

Ce livre est une invitation à décentrer le regard en mettant au premier plan la maintenance et celles et ceux qui l'accomplissent. En suivant le fil de différentes histoires, ses auteurs décrivent les subtilités du " soin des choses " pour en souligner les enjeux éthiques et la portée politique. Parce que s'y cultive une attention sensible à la fragilité et que s'y invente au jour le jour une diplomatie matérielle qui résiste au rythme effréné de l'obsolescence programmée et de la surconsommation, la maintenance dessine les contours d'un monde à l'écart des prétentions de la toute-puissance des humains et de l'autonomie technologique. Un monde où se déploient des formes d'attachement aux choses bien moins triviales que l'on pourrait l'imaginer. 

Jérôme Denis est enseignant chercheur à Telecom ParisTech. Ses recherches portent sur les conditions de production de différents dispositifs graphiques, sur la prescription au travail et sur les usages des nouvelles technologies.

David Pontille est chercheur au CNRS, co-fondateur de l'équipe "Anthropologie de l'écriture" (CNRS/EHESS). Ses recherches explorent les relations entre écriture, action et cognition dans différents milieux professionnels, notamment en science et en Droit.

 

Quand la mine déborde :Enquêtes sur la fabrique des territoires extractifs de Juliette Cerceau et Brice Laurent

Les crises sanitaires et géopolitiques ont un impact considérable sur les approvisionnements. Les transitions énergétiques et numériques augmentent en minéraux et forcent à s'interroger sur l'activité extractive.Comment vivre en territoire minier et faire avec les conséquences de l'extraction ?
Peut-on faire coexister activités minières et activités agricoles, touristiques, forestières ?
Quelle sociabilité pour les travailleurs de l'industrie extractive ?
Certains territoires miniers doivent composer avec les traces indélébiles d'anciennes activités extractives. D'autres voient leurs configurations spatiales et sociales profondément transformées par les projets miniers en cours ou anticipés.A travers des exemples en Afrique de l'Ouest, en Amérique Latine, en Amérique du Nord et en France, cet ouvrage montre comment l'activité extractive "fabrique" le territoire, dans ses composantes géophysiques, environnementales, hydrologiques mais également sanitaires, sociales, économiques et politiques. Il montre que les débats contemporains sur les projets miniers doivent se confronter à la fabrique de ces territoires pour questionner le rôle des localités dans les politiques extractives nationales voire mondiales.

Juliette Cerceau a soutenu sa thèse en décembre 2013 intitulée « L’écologie industrielle comme processus de construction territoriale : application aux espaces portuaires ». Dans le cadre de ces travaux de recherche, elle a contribué à la réalisation d’un retour d’expériences de dynamiques d’économie circulaire et d’écologie industrielle dans des territoires portuaires en Amérique du Nord, en Europe, en Afrique et en Asie

Brice Laurent est chercheur au CSI et directeur de la Direction Sciences Sociales, Économie et Société de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’environnement, de l’alimentation et du travail (ANSES). Ses travaux de recherche portent sur les relations entre science et démocratie, étudiées sur la base d’enquêtes menées dans des lieux de promotion, de régulation ou de contestation de l’innovation.

  CGS

Le changement climatique comme péril commun par : Charlotte Demonsant, Armand Hatchuel, Kevin Levillain, et Blanche Segrestin

La lutte contre le changement climatique est menacée de paralysie. Ni les États, ni les institutions internationales ne sont parvenus à établir des principes de justice clairement partagés, au nom desquels répartir équitablement les efforts nécessaires.

Face à ce constat alarmant, cet ouvrage propose de nouvelles voies pour concilier action climatique et justice sociale. Il montre que les politiques climatiques buttent sur un dilemme entre équité et efficacité parce que les instruments envisagés, tels que les incitations économiques, visent avant tout l’efficacité et renvoient la question de l’équité à des arrangements politiques et sociétaux ad hoc. Cet ouvrage inverse l’approche : l’action climatique peut devenir à la fois plus efficace et plus juste dès lors qu’elle est reconnue comme une action de sauvetage face à un péril commun.

Cette notion de péril commun ouvre la voie à de nouvelles solutions d’une grande robustesse. Ainsi, l’ancienne règle des « avaries communes » issue du droit maritime permet de partager équitablement les sacrifices consentis pour échapper à un péril commun. Face au changement climatique, une telle règle de justice, posée en préalable, garantirait à la fois les mesures les plus efficaces et l’assentiment de tous aux efforts demandés.

Ce livre invite chercheurs et responsables à prendre la mesure des implications libératrices de cette approche pour l’action climatique.

Avec les contributions de Charlotte Demonsant, Geneviève Fontaine, Maria Fusaro, Armand Hatchuel, Corinne Lepage, Kevin Levillain, Dario Mantovani, Antonin Pottier, Judith Rochfeld et Blanche Segrestin.

Charlotte Demonsant est doctorante au centre de gestion scientifique à Mines Paris, Université PSL. Ses recherches portent sur les modèles de solidarité pour l’action climatique.

Armand Hatchuel né en 1952, est professeur et chercheur en sciences de gestion et en théorie de la conception. Ses travaux ont été, le plus souvent, menés avec d’autres chercheurs du Centre de Gestion Scientifique de Mines Paris.

Kevin Levillain est enseignant-chercheur au sein du Centre de Gestion Scientifique (CGS) de MINES ParisTech.
Avec Blanche Segrestin, il coordonne les travaux de la Chaire Théorie de l’Entreprise – Modèles de gouvernance & création collective.

Blanche Segrestin est professeur en sciences de gestion à Mines ParisTech, PSL University et directrice du CGS. Depuis 2015, elle est responsable, avec Kevin Levillain, de la chaire « Théorie de l'entreprise. Modèles de gouvernance & création collective ».

L'innovation mais pour quoi faire ? de Franck Aggeri

Innovez, innovez, innovez : telle est la formule magique qui sort sans cesse de la bouche des économistes et des politiques. Mais personne ne demande pourquoi cette frénésie permanente d’innovations technologiques, managériales, financières, publiques ou sociales et, surtout, dans quels buts ?
L’injonction à innover toujours plus et plus vite est en réalité paradoxale : les innovations passées ont souvent contribué à aggraver les crises écologiques, géopolitiques, sociales et financières que nous connaissons aujourd’hui. Pour comprendre ce paradoxe, ce livre raconte comment s’est formée cette culture de l’innovation, fondée sur la croyance que celle-ci est la condition de progrès économiques, environnementaux ou sociaux, comment cette culture est associée à des valeurs positives telles que la créativité et la liberté d’entreprendre. Ce livre montre que cette vision enchantée est en réalité dangereuse : elle mésestime les faces sombres des innovations qui sont d’autant plus difficiles à repérer qu’elles se manifestent avec retard, au moment où elles sont diffusées à grande échelle.
Comment innover autrement pour éviter ces effets indésirables et contribuer à une société plus soutenable ? Le livre explore deux pistes de réflexion complémentaires : la responsabilisation des innovateurs sur les conséquences à long terme de leurs projets ; les potentiels d’innovations plus sobres fondées sur la transformation des modes de vie, de consommation et de production, compatibles avec les limites planétaires et les besoins des générations futures.

Franck Aggeri, Professeur de management à Mines Paris – PSL, spécialiste de l’économie circulaire, des enjeux de transition écologique et d’innovation responsable, il est également codirecteur de la chaire « mines urbaines » dédiée à l’économie circulaire et chroniqueur pour Alternatives Économiques.

L'économie circulaire de Franck Aggeri, Rémi Beulque et Helen Micheaux

L'économie circulaire rencontre un succès grandissant. Ses promoteurs la présentent comme un modèle alternatif à celui, dominant, de l'économie linéaire, fondé sur le prélèvement de ressources non renouvelables et générateur de déchets. L'économie circulaire promet un découplage entre croissance économique et impacts environnementaux, grâce à des stratégies de réduction à la source et de bouclage des flux de matière et d'énergie. Ce modèle est également censé créer des richesses économiques territorialisées et des emplois locaux.
Mais est-ce un phénomène vraiment nouveau ? Pourquoi ce modèle rencontre-t-il un tel succès ? Quelles démarches et méthodes ses promoteurs expérimentent-ils ? Quelles difficultés rencontrent-ils ? Enfin, à quelles conditions l'économie circulaire est-elle porteuse d'un modèle de transition écologique véritablement soutenable ? Après une mise en perspective historique des pratiques et débats théoriques, ce livre analyse les modèles d'affaires et les outils utilisés par les praticiens. Enfin, il conclut sur les conditions d'un découplage effectif.

Franck Aggeri, Professeur de management à Mines Paris – PSL, spécialiste de l’économie circulaire, des enjeux de transition écologique et d’innovation responsable, il est également codirecteur de la chaire « mines urbaines » dédiée à l’économie circulaire et chroniqueur pour Alternatives Économiques.

Rémi Beulque est enseignant-chercheur à l'ISC Paris, chercheur associé au CGS de Mines Paris-PSL, et praticien de l'économie circulaire et de l'innovation responsable.
Helen Micheaux est maîtresse de conférences en gestion de l'environnement à AgroParisTech, chercheure au SADAPT-INRAE et collabore avec le CGS de Mines Paris-PSL.

 

CRG

Les jeunes élites face au travail d’Anne-Sophie Dubey et Sonia Bellit

Great Resignation, aux Etats Unis, difficultés de recrutement accentuées en France ou encore quiet quitting et protestations à l'égard du grand capital dans les grandes écoles (e.g., HEC Paris, AgroParisTech) : autant de phénomènes qui pointe vers un ras-le-bol de la part des salariés, tout particulièrement des jeunes générations. De fait, de nombreux médias se font le relai d’une « quête de sens » au travail, qui se traduirait notamment par de nouvelles exigences à l’égard de l’employeur (surtout en matière d’engagement environnemental et sociétal), et par la recherche d’un meilleur équilibre vie pro-vie perso.

La littérature faisant état de différences marquées liées à l’appartenance sociale et au niveau d’éducation, ce Doc propose d’apporter une première pièce au puzzle, en se focalisant sur les attentes des jeunes issus des CSP supérieures. Il repose sur un matériau empirique original, qui croise les regards de 20 alumni issus respectivement de l’École polytechnique et de l’université de Harvard pour mieux identifier ce qui fait la singularité ou non des diplômés de grandes écoles dans leur rapport au travail.

Cet ouvrage s’adresse aux chefs d’entreprises, décideurs publics et chercheurs désireux de mieux comprendre le rapport qu’entretiennent les jeunes générations à l’égard du travail.

Anne-Sophie Dubey est doctorante en sciences de gestion à l'Ecole polytechnique et chargée d'études à La Fabrique de l'industrie. Sa thèse s'intéresse aux formes contemporaines d'autonomies dans les organisation (incl. l'entreprise libérée).

Sonia Bellit est Docteure en sciences économiques et cheffe de projet à La Fabrique de l'industrie. Ses travaux portent notamment sur les politiques industrielles, l'industrie 4.0 et les innovations de rupture.

Avec la participation d'Elie Saad et d'Adib Alhachem.

Ralph Katz - Facteurs de performance des équipes projets et GRH des professionnels de la R&D

La présentation de l’œuvre de Katz est structurée en trois parties. La première est consacrée aux schémas de communication en R&D et à leur lien avec la performance des projets, ainsi qu’aux facteurs individuels et organisationnels qui favorisent les communications. La deuxième partie présente les travaux plus ciblés sur les dimensions RH, quant aux orientations et trajectoires de carrière des professionnels de la R&D, à leurs attentes en matière de reconnaissance et aux facteurs sources de motivation. Même s’il s’agit de questions plus ciblées sur les dimensions individuelles, Katz les relie aux schémas de communication et à l’organisation du travail, cherchant à mettre en avant des pratiques RH adaptées aux spécificités de ces professionnels et sources de performance collective en R&D. Une dernière partie soulève certaines interrogations et limites des travaux de Katz, avant de mettre en exergue ses principaux apports au management de l’innovation, l’ensemble permettant de pointer les nombreuses voies ouvertes par ses travaux et leur acuité dans le contexte contemporain.

Florence Charue-Duboc, Présidente du département management de l'innovation et entrepreneuriat, est Professeur à l'École polytechnique et Directeur de recherche au CNRS à I3-CRG (Centre de Recherche Gestion de l'Ecole polytechnique, composante de l'Institut Interdisciplinaire de l'Innovation).

Lise Gastaldi est maîtresse de conférences en sciences de gestion à l'Université d'Aix-Marseille et chercheuse au LEST (Laboratoire d'économie et de sociologie du travail) UMR Aix-Marseille Université / CNRS. Ses travaux portent sur le management de l'innovation technologique et des organisations de recherche et développement (R&D), ainsi que sur la GRH des professionnels scientifiques et techniques. Elle mène des recherches en partenariat avec de grandes organisations industrielles comme avec des entités de l'enseignement supérieur et de la recherche. Elle enseigne, au sein de la Faculté d'économie-gestion, essentiellement la gestion des ressources humaines et le management de l'innovation.

Le transport aérien

Avec plus de 4 milliards de passagers aériens prévus en 2023, l'aviation commerciale constitue aujourd'hui un moyen de transport largement répandu dans le monde. Cet ouvrage propose un panorama du fonctionnement, des évolutions et des défis auxquels est confronté ce secteur, en privilégiant une triple approche : économique, systémique et prospective. L'approche économique permet de mieux comprendre comment fonctionne une compagnie aérienne, en identifiant ses sources de coûts et de revenus, selon le type de compagnie et la distance de ses vols. L'analyse systémique invite à prendre en compte le contexte et l'écosystème dans lesquels s'insère l'activité des compagnies aériennes : constructeurs d'avions, aéroports, régulateurs. La dimension prospective recense les principaux défis que le transport aérien devra relever demain, au premier rang desquels figurent la transition climatique et la quête de souveraineté économique.

Paul Chiambaretto, professeur agrégé de marketing et stratégie, a rejoint Montpellier Business School en septembre 2013. Il est également chercheur associé à i3-CRG. Il est directeur de la Chaire Pégase, dédiée à l'économie et à la gestion du transport aérien. Il est titulaire d'un doctorat en gestion de l'Ecole Polytechnique (Paris) et d'une Habilitation à Diriger des Recherches de l'Université de Montpellier. Il a été nommé à plusieurs postes de chercheur invité à l'Université d'Oxford (Royaume-Uni), à l'Université Concordia (Canada) et à l'Université d'Umea (Suède).

Emmanuel Combe, né le , est un économiste français.Il entre en 1987 à l'Ecole Normale Supérieure de Fontenay/Saint Cloud (devenue l'ENS de Lyon) en section histoire & philosophie, après deux années de classe prépa littéraire (1985-1987). Il est admis à Sciences Po Paris en 1988.

 

Handbook on Innovation and Project Management Relié

Identifiant les origines de la gestion de l'innovation et de la gestion de projet, cet ouvrage de synthèse unique explique pourquoi et comment les deux domaines ont grandi et se sont développés en tant que disciplines distinctes, en soulignant comment et pourquoi ils convergent aujourd'hui. Il explore les liens théoriques et pratiques entre la gestion de l'innovation et des projets, en examinant la relation étroite entre les disciplines.

Les chapitres présentent de nouvelles recherches sur la manière dont les organisations gèrent des projets innovants pour être compétitives sur les marchés mondiaux et relever certains des immenses défis économiques, sociaux et environnementaux auxquels les sociétés sont confrontées au XXIe siècle. D'éminents spécialistes du domaine examinent la gestion de projets innovants sous différentes formes et dans divers contextes, notamment la R&D, le développement de nouveaux produits, la méthode agile, la collaboration, la confiance et l'ambidextérité. Le manuel souligne les efforts déployés pour croiser les idées en matière d'innovation et de gestion de projet, partager et créer de nouveaux concepts, et emprunter des théories à d'autres disciplines afin d'aider la recherche empirique et de développer un programme de recherche plus intégré, offrant des conseils pratiques sur la manière de gérer des projets innovants dans des contextes réels.Complet et inestimable, ce manuel est une lecture essentielle pour les chercheurs et les étudiants en gestion de l'innovation et en gestion de projet. Les praticiens des deux domaines désireux de développer leurs compétences professionnelles et d'acquérir un leadership dans un domaine convergent tireront également un grand profit de sa lecture.

Sous la direction d'Andrew Davies, Science Policy Research Unit (SPRU), University of Sussex Business School, Royaume-Uni, Sylvain Lenfle, Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM - Département de l'Innovation), France, Christoph H. Loch, Cambridge Judge Business School, University of Cambridge, Royaume-Uni, et Christophe Midler, Centre de Recherche en Gestion-Institut Interdisciplinaire de l'Innovation, CNRS Ecole Polytechnique, Institut Polytechnique de Paris, France.

Télécom Paris

Genèse d’un autoritarisme numérique: Répressions et résistances sur internet en Russie, 2012-2022 

Dans le sillage de la fin de l’URSS, l’Internet russe s’est d’abord développé librement, laissant l’initiative à de nombreux acteurs inventant des outils numériques ajustés à leurs usages. Cependant, depuis le début des années 2010, le tournant autoritaire au sommet de l’État russe a entraîné le déploiement d’un maillage d’emprises et de contraintes qui s’est resserré tant sur les acteurs que sur les infrastructures numériques du pays.Alors que le réseau a longtemps porté les espoirs de démocratisation de la sphère publique russe, son encadrement s’est constitué progressivement, au fil de controverses et d’épreuves. Malgré les critiques et les contournements militants et citoyens, l’oppression numérique a participé de la souverainisation politique et de la dynamique belliciste dont le moment culminant a été l’invasion de l’Ukraine en février 2022.Le livre, nourri par les enquêtes de terrain réalisées dans le cadre du projet ANR ResisTIC, dessine un panorama de la gouvernance coercitive et des usages numériques émancipateurs en Russie, de la paix à la guerre. Il met l’accent sur les multiples acteurs et objets numériques au coeur des controverses politiques et des tensions d’usage dans l’espace numérique russe dans les années 2010. Il montre les processus de construction de l’oppression numérique, au fil des critiques, confl its et contournements qui mettent aux prises tant les acteurs publics que privés, tant les partisans de l’ordre du net que les défenseurs de ses libertés. Au prisme du cas russe, ce sont les reconfigurations numériques contemporaines, de la surveillance à la souveraineté, que ce livre interroge.

Françoise Daucé est directrice d’études à l’EHESS et membre junior de l’IUF. Elle étudie les relations entre l’État et la société en Russie. Ses travaux portent sur les formes de domination politique, à la fois coercitives et libérales, qui s’exercent dans différents domaines : l’armée, la société civile et les médias.

Benjamin Loveluck est maître de conférences en sociologie à i3-SES, Télécom Paris, Institut Polytechnique de Paris et chercheur associé au Centre d’études et de recherches en sciences administratives et politiques (CERSA, CNRS-Paris 2). Ses travaux portent sur les pratiques politiques en ligne, les libertés numériques et la régulation d’Internet.

Francesca Musiani, docteure en socio-économie de l’innovation de MINES Paris (2012) et habilitée à diriger des recherches en sociologie (2022), est chargée de recherche au CNRS, co-fondatrice et directrice adjointe du Centre Internet et Société du CNRS. Elle est chercheuse associée au Centre de Sociologie de l’Innovation (i3, MINES Paris) et à l’Internet Governance Lab (American University, États-Unis). Ses travaux portent sur la gouvernance d’Internet, la protection de la vie privée et les politiques des infrastructures numériques.


Making with data : 25 œuvres de visualisation physique des données dans des objets, des espaces et des expériences de Samuel Huron, Till Nagel, Lora Oehlberg et Wesley Willett

L’ouvrage Making with Data, co-écrit par des chercheurs du CNRS, de Télecom Paris, et de l’Institut Polytechnique de Paris, est consacré aux approches basées sur la représentation de données au travers d’une collection de 25 œuvres de visualisation physique produites par des chercheurs, des designers et des artistes. Elle propose un panorama sur la façon de libérer les données des écrans et “making the digital tangible” comme dirait Hiroshi Ishii professeur au MIT Media Lab qui a rédigé la préface.Alors que nous sommes tous submergés par les flux de données et d'informations numériques, la représentation physique des données s’inscrit dans la réflexion sur la façon d’y faire face, et dans l'essor du mouvement Do it yourself, de la communauté des makers et de l'artisanat numérique. La convergence de ces deux tendances crée une nouvelle approche esthétique : fabriquer des objets avec des données. La visualisation des données physique se développe dans de nombreux secteurs, grâce aux progrès de l’impression 3 D et de la robotique (fablab, automation...) mais aussi dans d’autres dimensions plus traditionnelles, telles que l’artisanat (craft), le théâtre ou la collecte de rue. 

En savoir plus : https://makingwithdata.org/

 

Samuel Huron est designer d’information et maître de conférences en Design  à Télécom Paris. Ses recherches portent sur la façon dont les humains créent des représentations visuelles et physiques d’informations abstraites pour penser, collaborer, apprendre, analyser, explorer et concevoir de nouvelles représentations de données, de systèmes et d’artefacts d’information.

Till Nagel est professeur-chercheur en analyse visuelle à l' Université des sciences appliquées de Mannheim , où il dirige le Human Data Interaction Lab , qui étudie de nouvelles façons de soutenir différents groupes cibles avec des représentations de données interactives. Il est co-éditeur du livre Making with Data (2023), membre du comité directeur du programme IEEE VIS Arts (VISAP) et membre associé de la faculté de médecine de Mannheim de l'université de Heidelberg .

Lora Oehlberg est une chercheuse en informatique basée au Canada. Son travail porte sur la façon dont la technologie peut mieux soutenir la créativité, la collaboration et la curiosité dans une gamme de domaines, notamment la conception d'interactions, la mode électronique, la fabrication numérique improvisée, les représentations de données physiques, le théâtre improvisé et l'innovation en matière de soins de santé.

Germinata de Olivier Fournout

Une fiction écrite par Olivier Fournout, au carrefour de la littérature et des questions éthiques soulevées par les sciences contemporaines.Cultiver son jardin en 2050, pour CC22 ça veut surtout dire se distinguer de son père. Pas si facile quand on est un de ses clones parmi tant d'autres élevés par des mères cyborgs. Pour Psalmonella, ça veut dire se laisser pousser des ailes et entrer en intrication avec la matière. Pour toutes les entités de la Grande Germination, ça veut dire libérer les hybridations.Dans cet univers à la fois jubilatoire et effrayant les personnages se confrontent, entre militantisme et capitalisme débridé. Dans une tension qui reflète celle de notre époque, la standardisation poussée à son paroxysme s'oppose au culte de l'individualité.Ce conte d'anticipation incarne la controverse en cours sur le transhumanisme et vient gratter le vernis des progrès technologiques. Olivier Fournout livre une ode à la révolte, à ce qui échappe aux pouvoirs hégémoniques, au déterminisme et aux catégories.

Olivier Fournout est Maître de conférence HDR à Telecom Paris, département Sciences Economiques et Sociales, chercheur à l'Institut Interdisciplinaire de l'Innovation.