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Le séminaire "Capitalisme numérique et idéologies" est organisé à l'initiative par Benjamin Loveluck maître de conférence au Département SES de Télécom Paris et Olivier Alexandre sociologue et chargé de recherche au LIP6.
Ce séminaire est organisé dans le cadre du GDR Internet & Société (en cours de construction) aura lieu jeudi 4 décembre de 9h30 à 11h30.
Nous aurons le plaisir de recevoir Mathieu O’Neil, associate professor à l'université de Canberra et chercheur invité à Télécom Paris et au CIS Internet & Société, ainsi que Sébastien Broca, maître de conférences à l'université Paris 8, qui discutera la séance. L'intervention s'intitule :
Le libre, alternative ou complément au marché ?
Le rôle des entreprises commerciales dans les projets de logiciels libres
Résumé :
Les entreprises numériques ont adopté les licences ouvertes et l’éthique « hacker » d’accomplissement de soi. En 2018, Google est ainsi passé d’Ubuntu à Debian, Microsoft a acheté GitHub et IBM Red Hat, et 85% du code de Linux code était produit par des employés durant leur temps de travail. Les entreprises paient les salaires de certains développeurs de logiciels libres (free and open source software, F/OSS) mais profitent également du travail non rémunéré de nombre d’autres contributeurs bénévoles. Ces bénéfices devraient-ils être redistribués ? Quels sont les enjeux de cette situation pour les projets F/OSS, pour les entreprises, pour la société ? Et aussi : comment évaluer l’ampleur d’un phénomène quasi-invisible ? Pour répondre, nous présentons une analyse des contributions réalisées par des employés sur la plateforme de codage GitHub, et d’articles comprenant des co-occurrences de projets F/OSS et d’entreprises dans trois médias d’information spécialistes du numérique. La juxtaposition du réseau de connections professionnelles entreprises-projets avec sa représentation médiatique confirme le caractère ethnocentrique de la presse spécialisée. La question du travail non rémunéré est absente, et le développement de la plateformisation du web et du code comme service (Software as a Service, SaaS) remet en question le modèle de développement « communautaire » fondé sur le partage du code informatique entre projets et entreprises
Il est ouvert à toutes et à tous, aucune inscription n'est requise.